Allé un peu de « psychologie » aujourd’hui ! Bien sûr à ma façon, et là ça change tout.
Un complexe naît d'un ensemble de pensées irrationnelles, sans aucun fondement réel mais auxquelles nous croyons avec assurance. Tellement qu'elles impactent votre quotidien et influencent vos comportements. Le mot complexe dans son origine signifie « renfermer ». Nous allons donc voir deux types de complexe, liés à l'estime de soi, à la façon dont on se perçoit par rapport aux autres.
Le complexe de supériorité est un trouble de la personnalité. Ceux qui en sont atteints s'aiment, s'admirent et méprisent les autres, jugés inférieurs.
L’individu est persuadé de ses propres dons et capacités supérieures à la moyenne de l’humanité.
Ce sont des personnes qui se placent tout le temps au-dessus des autres et considèrent ces derniers avec dédains. Les autres sont toujours jugés inférieurs, incompétents et incapables. Souvent lorsqu'elles reconnaissent une qualité à une autre personne c'est bien parce qu'elles y tirent un intérêt, ou qu’indirectement cette qualité leur est liée.
Elles se comportent comme si tout lui était dû. Tiens c’est marrant ça me rappelle l’Occident…
Mais qui sont ces personnes à l'attitude si pénible à supporter ?
Quelques fois, le complexe de supériorité est lié à l'éducation, lorsqu'un enfant est élevé par ses parents dans l'idée qu'il est le meilleur et que tout ce qu'il fait est bien voire mieux que les autres sans sens critique. On parle alors d’un schéma cognitif "Tout m’est dû".
Mais dans 9 cas sur 10, le complexe de supériorité révèle un complexe d'infériorité. C'est une réaction psychologique opposée à ce qui les terrorise, les fait se sentir inférieur aux autres. Ainsi, les personnes qui ne parviennent pas à surmonter un complexe le "surcompensent" et cherchent à combler ce complexe par le mépris. Elles affichent leur supériorité comme une façade pour les protéger.
Ce jugement porté sur soi-même apparaît d’abord chez l’enfant qui, face à son entourage et face au monde, se sent « tout petit », par la suite il apprend à paraître plus grand.
En d'autres termes, ne se sentant pas assurées dans leur valeur, vivant dans la crainte que cela soit perçu par les autres, elles affichent sans cesse une supériorité factice pour éviter d'être remise en question.
L'autre est vécu comme une menace, l'individu pourrait disparaître, voir sa construction identitaire s'effondrer s'il laissait trop de place aux autres. C'est la personnalité de base du pervers qui va justement dépenser son énergie à déstabiliser son entourage, le rabaisser pour se maintenir à une hauteur rassurante.
Cela va se manifester par diverses stratégies de manipulation, des stratégies pour utiliser l'autre selon ses intérêts. Tout doit servie à préserver son égo déjà en difficulté.
Le complexe d'infériorité, socialement mieux accepté, est donc plus courant.
Ce complexe se développe avec le fort sentiment lié à des causes réelles ou pas d'être inférieur aux autres. Il se renforce au fil des échecs successifs amenant la personne à croire qu'elle ne peut pas faire aussi bien que les autres. Tout le monde peut à un moment ou un autre de sa vie peut ne pas se sentir à la hauteur, ou inférieur à son entourage dans un ou plusieurs domaines de sa vie. Mais dans ce cadre, ces sentiments deviennent si envahissants qu'ils en sont handicapants. La personne a une impression pénible d'être inférieur à la normale ou à un idéal désiré soit dans un secteur déterminé soit dans tous les domaines.
Les origines de ces sentiments sont souvent liées à l'enfance et au cadre dans lequel l'enfant a évolué. Une éducation dans laquelle il a beaucoup été dévalorisé, comparé à une autre personne jugée pour intéressante. Ce peut être aussi lié à des différences sociales mal assumées (origine ethnique, couleur de peau, maladie, précarité, etc.).
Il y a donc une sous-évaluation de soi, mais aussi une sur-évaluation des autres étant perçus comme réussissant mieux. Ceci rend la tâche très difficile, car l'enjeu semble perdu d'avance.
Ce complexe se retrouve aussi chez les personnes perfectionnistes. En effet cette tendance à toujours vouloir être parfait cache souvent le sentiment de ne pas être à la hauteur. L'impression de ne pas avoir de valeur, voire que son existence même n'est pas justifiée, oblige à être irréprochable pour compenser cette illégitimité et se trouver le droit d'exister.
Dans le comportement cela se traduit par la peur de s'exprimer, peur de s'affirmer. La dévalorisation de soi, l'admiration exagérée pour les autres.
Malheureusement ces personnes ont des stratégies qui auront tendance à renforcer ce sentiment d'infériorité, ou en ne faisant rien pour se prouver qu'elles ont des compétences et des qualités, ou alors en s'orientant vers des actions qui aboutiront à des échecs.
Vous remarquerez d'ailleurs, que même lorsqu'elles réussissent quelque chose elles n'en tirent aucune satisfaction.
Il y a d'ailleurs une sorte de plaisir masochiste qui peut s'installer, s'épargnant ainsi de faire un quelconque effort, « je suis mauvais et ce sera toujours ainsi ». La personne semble alors s'installer dans le plaisir d'être victime de sa déveine.
Un complexe d'infériorité est aussi souvent lié à un sentiment de supériorité. C'est à dire que la personne souffre de ne pas voir ses qualités supérieures reconnues, ou la peur même qu'elles ne soient pas reconnues et l'offense l'amène à adopter une stratégie de repli sur soi pour ne pas s'exposer au jugement d'autrui. Mais dans le fond, elles se sent supérieur et se morfond de ne pas pouvoir le prouver et le faire reconnaître.
Bon je ne vais pas dire que tout cela me rappelle les « afro-descendants »…
Vous l'aurez compris rien n'est simple. Donc à partir de là arrêtez de faire des interprétations et des jugements faciles sur les autres.
Et si vous étiez juste vous-même ? Sans challenge d’être meilleur que l’autre ou de le dominer ?
Soyez juste vous-même, appréciez-vous pour ce que vous êtes vraiment, pas ce que les autres pourraient comprendre de vous.
Vous êtes une personne pleine de potentiels avec vos qualités à vous qui ne sont pas celles des autres.
Il est important de savoir qui on est, et de comprendre que l'on dispose d'un potentiel unique.
Ces deux complexes sont liés à un manque d'estime de soi, un manque de confiance en soi et la peur de l'autre. En prendre conscience peut marquer un point de départ vers une nouvelle vie.
Il vous faudra faire face à la réalité, un défaut n'est pas un tabou nous avons toute une vie pour nous développer et nous parfaire. Si vous avez peur il est temps d'y faire face pour comprendre ce qui se passe en vous et commencer à créer quelque chose d'épanouissant.
Si vous vous sentez supérieur ou inférieur, vous avez loupé l'essentiel. Vous êtes une personne, un peuple avec une richesse incroyable et cette richesse a une place complémentaire pour les autres autour de vous tout autant riche. C'est ne pas être conscient de nos diverses richesses qui est problématique.
Votre présent est le résultat de votre passé, mais ce n’est pas votre passé qui défini votre futur. C’est vous, aujourd’hui.
J'ai une question zéba, qu'en est-il de l'égo? Il me semble que chacun de nous en avons à différents degrés, est-ce que tu penses que l'ego amène inévitablement aux complexes que tu as souligné ?