Dans notre société, vivre des choses difficiles est normal voire valorisé. La vie, dieu t'éprouvent pour voir si tu es quelqu'un de bien (quel genre de créateur doute de la qualité de sa production..). Survivre est un gage de grande force.
Quand on écoute les gens parler, leur vie ne va jamais vraiment bien, ils font avec, ils tiennent le coup. Et puis dans les chansons, la vie est une chienne, une pute, un rouleau compresseur. Tout ce qu'elle veut c'est te terrasser, alors il faut être fort pour ne pas succomber. Tout est un combat duquel tu cherches à ressortir gagnant. Et puis il faut souffrir pour être belle, et surtout toucher le fond avant de remonter et voir des jours meilleurs. Il faut d'ailleurs avoir connu le pire pour apprécier le meilleur.
La souffrance devient même une identité. Je suis "souffrance". Je m'identifie à travers "ma" souffrance.
Il y a une telle culture du malheur, c'est effrayant.
Est-ce que le nouveau-né à sa naissance semble attendre un malheur pour enfin apprécier sa vie et être heureux?
Spontanément, naturellement, il est heureux et ne conçoit pas la vie autrement.
C'est ensuite qu'il est formé, conditionné au malheur.
Puis il devient un adulte qui vit selon des croyances que la vie n'est appréciable que dans le malheur.
On arrive même à dire que c'est la souffrance qui fait d'une personne une bonne personne, voire même un bon professionnel. Comme si la souffrance était la condition de la réussite.
Regarde autour de toi, toutes ces personnes qui ont souffert dans leur vie. Sont-elles heureuses? Sont-elles en train de s'épanouir dans les divers aspects de leur vie? Je ne parle pas de tenir bon, ou d'être encore en vie. Je parle d'épanouissement, de réalisation, de développement.
Pour la plupart, elles subissent toute leur vie, les conséquences de leurs traumatismes.
Ces croyances sont dangereuses, car si tu valorises la souffrance, si tu en fais l'éloge, il est tout à fait naturel que tu l'entretiennes dans ta vie.
J'ai observé que de nombreuses personnes vivaient selon cette variante: "Je souffre donc je suis". Si tu tires de la satisfaction, de la valorisation dans le fait de survivre à des situations difficiles, il y a de fortes pour que tu les fasses durer ou que tu les répètes pour continuer à te frapper le torse en clamant ta toute puissance.
Remettons les choses à leur place. La souffrance, les malheurs ne rendent pas plus fort. C'est parce que tu es fort que tu les surmontes! Deux personnes peuvent passer par la même situation et évoluer complètement différemment. Tout simplement parce qu'elles ont des dynamiques internes différentes. C'est ce qui va faire que l'une ne va pas se laisser abattre et même se servir de cette situation pour aller encore plus loin.
Si tu dois aller d'un point A à un point B. Tu peux le faire très facilement et rapidement. Si entre temps tu as une fracture à ta jambe. On est d'accord que si tu atteins ton point B ce n'est pas grâce à ta fracture? C'est ta détermination à atteindre ce point B qui va t'obliger à avancer. Mais cette fracture va t'amoindrir à un moment, il te faudra te soigner, et te faudra te relever. La plupart des gens restent au sol avec leur fracture.
On peut apprendre énormément de choses de nos épreuves, si on est capable d'apprendre de tout, y compris des épreuves et des bonheurs des autres.
Quelle satisfaction tires tu de tes victoires? As-tu la sensation d'être quelqu'un parce que tu as vécu des choses difficiles. Quelle gratification tires-tu de tes souffrances?
Je t'invite à cesser cette apologie de la souffrance pour t'intéresser de plus près au bonheur. Change de dynamique de vie, tu en tireras vraiment plus de joie.
Si tu veux être accompagné.e dans ce processus, contacte moi vite!
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