Cette publication est adressée tout particulièrement aux mères, une réflexion que j’avais envie de vous partager.
Beaucoup de femmes connaissent ou ont connu ce désir d’avoir un enfant, de donner la vie, de materner. Nous portons ce désir, puis nous le concrétisons. Pour certaines, il se concrétise avant même que le désir ne naisse, il peut devenir un bonheur ou rester une déconvenue.
Mais comment se créé cette rencontre entre la mère et l’enfant ?
Les mères s’attendent à ce que leur désir soit comblé, puis à vivre une idylle avec un enfant correspondant à leur fantasme.
Et si la naissance était la convergence entre deux désirs : celui de donner la vie de la mère et celui de prendre vie d’un enfant ?
La mère se sent alors prête (ou pas) à devenir mère, et l’enfant, un être qui sent alors prêt à exister la choisi.
Et si votre enfant vous choisissait ?
Cela change complètement l’angle de vue, n’est-ce pas ?
Il est possible qu’en dehors de ce monde matériel qui nous conditionne et nous fige, nous savons et percevons beaucoup plus de choses.
Il est possible que l’enfant choisisse sa mère en fonction de ce qu’il sait et de ce qu’il souhaite expérimenter de magnifique selon ses propres dispositions.
Votre enfant n’est pas un petit être qui vient combler votre besoin et vous rendre heureuse.
Votre enfant est un être qui vous a choisi parce que vous avez potentiellement la capacité de lui apporter ce qu’il lui faut pour être heureux. Il vous choisit pour être la partenaire, l'alliée de son développement.
C’est lorsque vous acceptez de libérer ce potentiel, que vous révélez qui vous êtes vraiment, que vous atteignez le bonheur.
Être parent n’est pas un rôle à jouer. C’est une fonction qu’un être vous accorde. Vous la remplissez à merveille quand vous êtes vous-même. Quand vous êtes ce qu’il a senti avant d’apparaître. Quand vous exprimez votre potentiel.
Rappelez-vous cette différence entre ETRE et FAIRE.
Trop souvent vous cherchez à faire au lieu d’être. En tant que parent vous cherchez à bien faire, selon votre façon de comprendre ce rôle, selon ce que vous avez vu, selon ce que vous avez besoin de ressentir. Vous êtes alors concentrée sur des aspects pratiques et matériels mais votre personne est absente. La personne merveilleuse qui devait enrichir cet être n’existe pas. Elle n’a pas le temps de se développer trop occupée à s’activer sur des questions secondaires.
Certaines mères pas parfaites et avec peu de moyen sont estimées d’une grande valeur par leurs enfants, alors que d’autres, persuadées d’avoir tout bien fait sont condamnées par des enfants frustrés.
Le secret est tout simplement là : soyez-vous !
J’ai remercié chacun de mes enfants de m’avoir choisi. Je l’ai vécu comme un honneur, car ce sont des personnes de grande qualité. Et elles m’ont choisi moi ! Elles ont perçu que j’avais le potentiel pour concourir à leur bonheur.
J’ai compris alors que ce n’était pas tant des efforts que j’avais à faire pour être à la hauteur, j’avais surtout à être la meilleure version de moi-même. J’avais à être authentique, en phase avec moi-même. J’avais à me soucier de mon propre bonheur pour pouvoir le partager avec mes enfants.
Mes filles me l’ont dit, j’étais colérique, parfois intolérante avec mes proches, je me mettais trop souvent la pression et devenais désagréable quand les choses ne me convenaient pas. Mais elles ont appris à conjuguer avec ces aspects de ma personne. Elles ont grandi devenant chacune, cette personne exceptionnelle que je savais. Elles ne se ressemblent pas, même si elles partagent quelques aspects de mon caractère.
Mais aujourd’hui jeunes adultes, à la question « s’il y avait quelque chose à changer dans ton enfance, quelque chose en trop ou qui a manqué, ça aurait été quoi ? », la réponse est : rien. Dans abondance comme dans la disette, elles ont toujours considéré avoir tout ce qui leur fallait. A travers les changements de vie, toujours avoir l’essentiel à leur développement : de l’amour et des relations saines.
Je ne suis pas parfaite, il y a des choses que j’aurais voulu bien faire autrement pour me sentir mieux dans mon rôle.
Mon parcours n’a pas été un modèle socialement valorisé. Mais j’ai compris cette chose : peu importe les circonstances, les expériences, l’essentiel c’est moi. Je me sens bien : ma progéniture se sent bien. Je suis authentique et mes enfants peuvent comprendre et analyser ce qui se passe et se faire leurs propres idées qui leur serviront au moment opportun.
Alors chère maman, peut importent les circonstances dans lesquelles tu es devenue la mère de cet être, sache qu’il t’a choisi pour ce que tu es. Pas pour des conditions de vie, pas pour ce que tu peux faire, il n’est ni une bénédiction, ni une malédiction, il est là. Et son bonheur dépend du tien, son équilibre dépend du tien. Si tu veux être une mère à la hauteur de ce privilège, soit une femme à la hauteur de qui tu es vraiment.
Et le père ? Je vous en parlerai dans un article ultérieur, peut-être demain, à suivre…
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