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La durée d'un rapport sexuel normal


Il y a beaucoup d'articles posant les normes sur ce que devrait être un bon rapport sexuel. Et pour beaucoup, ils sont concentrés sur la pénétration, c'est à dire l'objectif après les préliminaires. "Préliminaire" mot et concept que je déteste car il implique bien que le point central d'un rapport devrait forcément être une pénétration, les autres chichis n'étant que des trucs à faire avant, une sorte de procédure pour déverrouiller la porte. D'ailleurs, généralement, dans les études, le temps compté est bien celui allant entre la pénétration et l'éjaculation masculine (on est loin d'avoir gagner l'affaire) Entre 33 secondes et 40 minutes, du coup le temps moyen est 5,4 minutes.


Dans cet article nous nous concentrerons franchement sur la pénétration.


Selon les chercheurs une éjaculation précoce aurait lieu au moment même de la pénétration ou quelques secondes après, clairement moins d'une minute. Pour les gens, ce serait toute tendance à ne pas pouvoir suffisamment contrôler son éjaculation pour faire des marathons. En réalité cette moyenne de 5 minutes correspondrait à un problème pour la plupart des hommes que je croise. Alors on va tenter de s'adapter à la croyance populaire.

Lors de mon sondage sur Instagram la plupart des participants considèrent que la bonne durée d'une pénétration serait entre 15 et 45 minutes.

Du coup, en dessous de 15 minutes, il y aurait un souci. Et la plupart des hommes estiment avoir un problème dès en dessous de ces 15, 10 minutes.


L'éjaculation qui arriverait trop tôt serait dût éventuellement à plusieurs facteurs psychologiques, comme l'anxiété, un manque de confiance en soi, ou des difficultés dans la relation, et neurologiques comme une hypersensibilité du gland ou une hyper-excitabilité du réflexe éjaculatoire. Pour traiter ce "trouble" de nombreux remèdes, des programmes, des exercices pour tenter d'aider ces hommes.


Cette situation m'interpelle, toute injonction à être d'une certaine façon m'interpelle. Il s'agit en effet là de réflexes physiologiques qui, s'ils rentrent dans certains critères sont appréciables ou condamnables.

On parle de trouble alors qu'il ne s'agit pas d'un dysfonctionnement physiologique entrainant une quelconque douleur physique. L'éjaculation n'a jamais été à l'origine d'une maladie ou n'est pas cité en tant que comorbidité. Il n'y a pas de conséquences néfastes dans le corps. Il y a juste cette souffrance psychologique de ne pas être comme il serait attendu.

Prenons un temps pour y réfléchir: un homme pourrait "souffrir" d'un "trouble" de l'éjaculation "précoce" sans ressentir aucune douleur et sans être gêné de quoi que ce soit au quotidien.


Ne sommes nous pas là face à une souffrance entièrement construite?


Non tous les hommes ne sont pas égaux quant à la gestion de leur érection. Tout comme ils ne sont pas égaux quant aux proportions de leur pénis. Mais d'ailleurs, est-il même question d'égalité? Egalité qui suggérerait que certains seraient favorisés et d'autres non.

Ne serait-il tout simplement pas question de caractéristiques individuelles?!


Nous avons des nez différents, avec des narines d'ouvertures variables et des consommations d'air différentes, et quoi donc?

Nous ne buvons pas tous la même quantité d'eau et nous n'avons pas tous besoin du même temps de sommeil.

Nous n'avons pas tous la même façon de transpirer ou de saliver.

(Tu imagines si on commençait à parler de trouble en analysant la transpiration plus ou moins abondante, plus ou moins rapide d'un homme pendant une rencontre sexuelle?!)

Nous n'avons pas tous la même vitesse de digestion et ne digérons pas tous les aliments de la même façon.

Toutes les femmes n'ont pas le même volume de sein ou la même largeur de hanche.

Nous n'avons pas la même rapidité d'expression ou le même volume vocal.

Nous n'avons pas les mêmes niveaux de compétences physiques ou intellectuelles ni même le même profil.


Que faisons-nous? Nous nous adaptons, nous optimisons, nous gérons nos caractéristiques sans se dire que nous avons des troubles dès lors que quelque chose ne correspond pas à une attente extérieure.


Alors pourquoi faudrait-il que tous les hommes aient cette maîtrise de leur érection et de leurs éjaculations, des choses tellement mécaniques? Parce que oui, ces choses sont liées au métabolisme de chacun, alors pourquoi en faire de tels drames?!

Il y a tellement de façon d'explorer les plaisirs sexuels! Pourquoi réduire la capacité d'une personne à s'épanouir sexuellement au fonctionnement de son métabolisme?

Il est important de savoir faire avec ce que l'on a, tout simplement en cherchant à optimiser son propre capital. Nous sommes tous différents, apprenons à nous sublimer!


Notez bien que je considère pas que la pénétration soit exclusivement représentative d'une rencontre sexuelle. On parle de libération de la sexualité, on met de plus en plus en avant le plaisir de la femme et pourtant la sexualité est centrée sur l'éjaculation de l'homme. Dès lors que l'on réouvre les perspectives, les repères changent.

D'ailleurs, ces considérations ont-elles un quelconque intérêt dans les rencontres sexuelles entre femmes?...


Dis moi ce que tu en penses en commentaire!


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