Lors d’un sondage, proposé sur Facebook, je demandais aux participants de choisir entre la liberté et la sécurité. 70% ont dit préférer la liberté.
J’avoue que je m’y attendais, car c’est ce que les gens affirment la plupart du temps.
Pourtant lors des discours politiques ce n’est pas ce qui ressort, l’on vous parle sans cesse de sécurité. La sécurité nationale, la sécurité de l’emploi, la sécurité pour votre santé. Tout est une question de sécurité. Ce sont des choses importantes, mais bizarrement vous ne vous rendez pas compte que cette sécurité va de pair avec une perte d’autonomie, une perte de liberté.
La question est simple, lorsqu’on vous présente quelque chose comme étant un plus pour votre liberté, avez-vous la liberté d’y adhérer ou pas ?
Lorsqu’ils augmentent le niveau de la sécurité du territoire et que, par exemple, un plan Vigipirate dure des années (oui j’ai réalisé dernièrement que ça durait depuis des années maintenant, peut-être un nouveau mode de vie...) vous sentez-vous libre ?
Non moi je ne me sens pas plus en sécurité quand on fouille mon sac alors que j’aurais pu cacher mille choses dans mes vêtements. Je ne me sens pas libre que je dois partager l’intimité de mon sac à des vigiles.
Quand vous bénéficiez de la sécurité de l’emploi, vous sentez-vous libre pour autant. Libre de créer, de choisir vos heures en fonction de vos besoins personnels et familiaux, libre d’innover ? Non, mais vous vous adaptez parce que vous avez déjà le privilège d’avoir un emploi. Mais il y a pire, sentez-vous avoir la liberté d’avoir un emploi ou pas ?? Avez-vous l’impression d’avoir le choix de votre mode de vie ? Vous devez travailler pour manger, mais l’important est de manger pas de travailler. Or en vous proposant ces emplois en vous a retirer le droit de planter et de subvenir à vos besoins sans intermédiaires.
La sécurité pour votre santé ? Mais avez-vous le choix, sans revenir forcément sur la question des vaccins, d’adhérer ou pas à ce qui vous est proposé ? Avez-vous le choix de cotiser à la sécurité sociale ou de prévoir et contribuer autrement ?
Avez-vous le choix entre souscrire à une assurance automobile ou habitat, et vous servir de vos fonds personnels en cas de souci ?
Avez-vous le choix entre contribuer à la vie sociale ou pas ? Entre y contribuer avec de l’argent ou avec votre temps ou vos affaires ?
On peut aussi parler de la vie plus privée. Lorsque vous vous mettez en couple, c’est pour plus de liberté ou plus de sécurité ? J’entends souvent parler de sécurité financière, pouvoir partager les dépenses et pouvoir ainsi mieux assumer les charges ; avoir une personne attitrée à qui se confier, avec qui sortir, manger ou aller au cinéma ; avoir quelqu’un qui sera là en cas de souci. Et tout cela conjugué aux normes et conventions, va avec la perte de liberté. Vous ne pouvez plus expérimenter ce que vous vous voulez comme vous voulez, et vous imposez les mêmes règles au partenaire. Vous êtes souvent frustré, vous avez l’impression de passer à côté de votre vie, mais au moins vous profitez de la sécurité du couple.
Je pourrai donner beaucoup d’autres exemples, mais je suis certaine que vous comprenez l’idée. Finalement, de façon générale, les gens mettent beaucoup d’énergie à avoir plus de sécurité que de liberté. C’est compréhensible, car la liberté est une grande responsabilité qui demande à être assumer. Alors que la sécurité offre un certain confort. La sécurité rime très souvent avec verrou, quand la liberté demande de l'ouverture sur d'autres perspectives.
La liberté ne rime pas forcément avec danger, mais c’est une prise de risque. Cependant une prise de risque qui permet de grandir, se découvrir et développer son potentiel. La liberté rend autonome et permet de développer une autre conscience de la vie.
En conclusion, oui la plupart des gens disent préférer la liberté à la sécurité, mais elles ne se rendent pas compte de la façon dont elles en sont privées.
En vrai, la sécurité prend toute sa place dès lors que la peur est bien installée. Toutes les propositions précédentes ont du sens dans le cadre de la peur. La liberté se savoure une fois que les peurs sont dépassées.
Pensez-y, jusqu’où iriez-vous pour votre liberté ?...
Exact, comme tu dis "chaque jour compte", ça fait réfléchir de se questionner sur la vie, sur notre existence sur cette terre en tant qu'être humain. On peut se demander ce que l'on souhaite au plus profond de nous-même dans notre parcours de vie.
Les gens passent leur vie emprisonnés dans leur sécurité...
Ta remarque me rappelle un article d'un précédent blog dans lequel je présentais les principaux regrets des gens en fin de vie. C'est dommage d'attendre la fin pour comprendre à quel point chaque jour compte.
Ça me rappelle un reportage que j'avais suivi il y a plusieurs années , c'était le témoignage de Retraités. Ces personnes se remémoraient l'état d'esprit dans lequel elles se trouvaient avant d'être à la retraite. Parmi elles, il y en a qui disaient qu'elles n'avaient pas pris le temps de vivre, d'autres s'étaient mis une pression au quotidien, etc. Il a fallut attendre qu'ils soient à la retraite pour prendre conscience de ce qu'ils ont été en tant qu'être humain et que maintenant avec leur statut, il voyaient les choses autrement.